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    [Salut, salut, alors voilà le chapitre 4. Désolé du retard, avec les études j'ai oublié de vous poster ce dernier chapitre. Voilà donc le dernier de cette histoire de personnage de RP. Si tu n'as pas lu les trois premiers je t'invite à les lire. Bonne lecture. ]

     

    Chapitre 4: How to rebuild myself after the disaster you left? [ https://youtu.be/tNn6Zb6MBS8 ]

    Je suis si lâche d’avoir rejeté toute la faute sur lui. Un an après j’arrive à peine à penser cela. Il y a deux mois je te maudissais encore. Mais je devrais en vouloir au conducteur qui conduisait ivre. Après tout, je t’ai fait vivre un traumatisme, toi, qui était au téléphone, tu as tout entendu, sans trop savoir. On m’a dit que tu étais venu à l’hôpital. Pardon. Je suis tellement desolée. Mais je ne pouvais pas réfléchir. Il y avait trop d’émotions en moi. Je regrette mes haineuses pensées, t'accusant. Tu as commis des torts, mais je ne peux pas t’inculper de tout ce qu’il m’arrive.

    En fin de compte, j’ai dû apprendre à vivre avec la douleur. Je sais qu’il faudra du temps pour guérir. Mais ce terrible passage de ma vie, m’a servi à construire une armure de titane autour de moi. Grâce au soutien de mes amis, de ma famille et de mes passe-temps j’ai pu obtenir le soutien nécessaire à ma reconstruction. Je t’ai appelé une dernière fois Scott, pour m’excuser de l’accident et te remercier d’être venu. J’ai eu du mal. Mais je suis assez courageuse pour cela. En tout cas je l’ai été….

     J’ai coupé les ponts. Plus ou moins. La rage en moi m’a poussé à le faire. Et maintenant je ne veux plus reconstruire ce point. Ca nous blesserait les deux. Toi comme moi. J’ai pleuré, mais je n’avais plus de larmes. J’étais dans un état secondaire. Choquée. Mon seul rêve avait disparu. Je ne pouvais plus courir pour au moins deux mois. Et j’allais perdre tout le fruit de mes efforts. Rééducation, traumatisme, musculation pour regagner mes muscles… Les cicatrices font mal. Elles sont toujours là et le resteront à jamais je crois. Mais je dois apprendre à vivre avec elles et continuer. En tout cas c’est ça qui m’ a aidé à sortir de cet état, où je n’arrivais même pas à parler. Si vous saviez… Je crois que j’aurais pu me suicider les premiers jours après l’accident. Comment faire quand les choses qui portaient mon cœur se mutilent et disparaissent?

    Guérir le chagrin ne fut pas la tâche la plus aisée à effectuer. Mais pourtant ce fut plus simple que guérir les peurs que j’entretenais maintenant et le pire fut la douleur de la frustration d’avoir perdu ce qui était le plus important dans mon bien-être: l’athlétisme. Je me sentais vaincue et j’avais l’impression que je ne guérirais jamais. Le frisson de la compétition me manquait et je ressentais un extrême sentiment de perte envers la vie que j’avais eu autrefois. Ça en devenait maladif. Je ne sais pas si vous vous rendez compte de ce qu'on ressent en ayant l’impression d’être passé à côté de sa vie. A côté de tout. Je n’avais plus goût à reprendre les études… J’avais tout juste passé ma prépa avec toute cette histoire… Je ne me sentais plus épanouie, plus à ma place. Et je ne sais pas quel miracle m’a fait tenir. J’ai toujours été forte tête. C’est sûrement les battements de mon cœur voulant vivre qui m’ont fait sortir la tête de l’eau. Mon cœur ne voulait pas mourir. Mon cœur continuait de battre. Il voulait courir. Il voulait sortir. Il voulait me faire sentir le vent dans mes cheveux, la transpiration dans mon dos, le bruit de mes pas sur la piste, ma respiration haletante, la douleur dans mes jambes, le frisson d’excitation. Il voulait me faire vivre…

    J’ai fini par reprendre la course. Ma chance de devenir pro étant passée, j’ai tout de même continué. Ce ne fut pas facile. Les premières fois où je me suis lentement mise à courir, j’ai vu la perte des capacités que j’avais avant… Et puis ça me rappelle toujours ces espoirs envolés à cause d’un malencontreux accident. Mais quelque part c’était toujours ce qui me faisait du bien. C’était ma vie, ma passion. Et les semaines avec le plâtre et la rééducation m’avaient semblé si longues… J’espère participer à nouveau aux championnats de France cette année au moins…  Même si mes capacités ne sont pas encore devenues ce qu’elles étaient, je reste quand même une lionne. De toute façon, maintenant, peu importe les revers de la vie, je continuerai d’avancer quoi qu’il arrive. Sierra me voilà. Nouveau départ, pour aller chercher mon master en ingénierie… Même si je crois que j’aime encore les bons moments qu’on avait passés, la joie et les sourires que tu m’apportais… enfin bon c’est du passé n’est ce pas?

     

    “L’attitude, non pas les circonstances extérieures, détermine le bonheur. Je ne me laisserai plus abattre.”

     

     


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    [Salut, salut, alors voilà le chapitre 3. L'avant dernier de cette histoire de personnage de RP. Si tu n'as pas lu les deux premiers je t'invite à lire ici: Chapitre 1  Chapitre 2 Bonne lecture. ]

     

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    Chapitre 3: You destroyed my dreams [ https://youtu.be/2AStoDxz7qY ]

    “Allo?”

    Je réponds au téléphone. Il est jeudi 18h je rentre des cours. Je devrai sortir courir. Je dois m’entraîner une dernière fois. C’est Scott qui m’a appelé. Argh. J’ai ma compétition samedi. Je suppose qu’il veut quand même faire semblant qu’il s’intéresse encore à moi. Pourquoi j’ai répondu? Ah je ne sais pas, je ne réfléchis pas. Quand est-ce que je vais réfléchir avant d'agir?

    “Je ne pensais pas que tu répondrais…” fait la voix à l’autre bout du fil en prenant une inspiration surprise avant de parler

    Je ne réponds pas à cette phrase. Je n’ai pas envie d’être complaisante ou bienveillante. Mon regard se durcit comme en colère. Mais au fond je suis triste. Heureusement que les rues d’ici sont plus ou moins désertes. Sinon je crois que je fusillerais sur place le premier passant. Ta voix me fait mal. Cette voix. Celle que j’ai tant aimé. Je ne veux même plus entendre mon prénom sur ta langue fourchue. Tu me dégoûte Scott.

    “Je sais que tu as ta compétition demain. Elle est très importante pour toi… Je te souhaite du courage, Maria, et j’espère que ton talent se fera remarquer… Vraiment” tu me rappelles d’une voix douce et hésitante

    Nouveau blanc. Arrête Scott, ça ne sert à rien. Ta voix m’envoûte mais ça me fait mal. Je n’arrive pas à oublier. Arrête de parler, ta voix me blesse. Ton visage me revient en tête. Tes sourires, tes yeux que je croyais amoureux, tes fossettes, les plis de ton visage. Tais-toi Scott, tais-toi!

    Je n’arrive pas à raccrocher. Ma main tremble. J’ai peur de toi. Et je ne sais pas pourquoi je réponds tout juste dans un souffle:

    “Merci” 

    Je t’aime encore. Je n’y arrive pas. Je t’aime, je t’aime. Autant que je te déteste. J’entends un souffle à l’autre bout du téléphone alors que je m’arrête au feu rouge. Je suis trop gentille. Je ne devrais pas… Mais… Scott… Il reprend la parole:

    “Je suis désolé” j’entends comme si la voix était lointaine

    N’en parle pas, Scott arrête. Pourquoi tu reviens sur ta décision? Tu n’avais pas été catégorique? eh bien c’est à mon tour d’être blessante. Je me fiche de passer pour la méchante maintenant. Je ne te donnais pas assez d’attention, eh bien tu n’en auras plus du tout. J’aimerais te dire tes 4 vérités en face mais je n’y arrive pas. Si tu savais… J’ai loupé le lundi, le mardi et même le mercredi en cours. Je n’ai fait que pleurer quasiment. Même sans larmes je pleurais. Et je ne pouvais même pas sortir courir longtemps, pour me changer les idées, car je devais me reposer pour la compétition. Je te hais. Ça ne pouvait pas arriver à un pire moment.

    “Je sais” je réponds pourtant les dents serrés et les yeux déjà pleins de larmes

    Je devrais raccrocher et ne plus jamais y penser. Je ne vois plus très bien avec les larmes. Je devrais te bloquer non? Pourquoi je n’y arrive pas? Je ne peux pas m’y résoudre. Même après m’avoir brisé, il me tient encore en cage. Je suis enchaînée. J’ai tellement investi dans cette relation… Du moins j’en avais l’impression. Comme lui d’ailleurs. Mais ça j’étais incapable de le voir. Trop focalisée sur ma petite personne.

    “Ecoute. Je suis désolé j’ai pété un plomb c’est vrai, mais j’ai pas pensé tout ce que j’ai dit, j’étais pas bien ce jour-là…” tu dis de manière plus sérieuse, plus nerveuse, plus rapide

    Bien sûr. Je souris en travers. Cette fois s’en est trop. Ça ne passe pas… Le feu passe au vert et je traverse. Ne dis plus mon prénom comme s’il t’importait.

    “Menteur! Tu n’es qu’un menteur! Comment peux-tu dire ça, quand tout ce temps tu étais sûrement plongé dans les bras d’une autre!? Sinon pourquoi m’avoir quitté? Ose me dire que ne me trompais pas? Elle t’a lâchée? Et tu reviens me parler?” j’éructe d’une seule traite les mains tremblantes

    Je n’arrête pas de crier à moitié. Je suis frustrée. Je ne veux pas croire à autre chose. Je me voile la face, je ne veux rien écouter. Tu ne me trompais pas je le sais. Tu m’as dit que tu ne voulais plus de moi, alors je me donne une raison de ne plus vouloir de toi. Il n’y a personne dans la rue de toute façon, et je m’en fiche si le voisinage m'entend. J’ai trop de haine en moi.

    “Je te déteste autant que je t’ai aimé! Mais c’est fini! Laisse moi tranquille main-...” je continue de crier avant que de la lumière à ma gauche m’interrompe brusquement

    Des phares, un crissement de pneus, et je ne sens plus rien. Une voiture m’a-t-elle percutée? Pourquoi a-t-elle grillé le feu rouge? Je sais bien qu’il n’y a pas grand monde, mais ne m’a-t-elle donc pas vu? Le sort semble s’acharner sur moi.

    Tu n’aurais pas dû m’appeler. Non. Je te déteste. Tu as tout détruit. C’est de ta faute. Je n’ai pas été attentive? Scott, tu m’as toujours rendue distraite. Je te déteste. Tout ça c’est parce que tu ne voulais plus de moi. Mon amour ne te suffisait-il donc pas?  Qu’ai-je fait pour mériter cela? A l’aide. A l’aide. 

    Je suis par terre, je sens seulement le sol froid contre mon bras et mes jambes. J’ai si mal. Tellement mal que je ne sais pas où j’ai mal. Je ne peux pas bouger. Je vois rouge. Il a du sang autour de moi? Je ne vois rien. AHHHHHHH. Suis-je déjà morte? J’ai mal pitié, j’ai tellement mal… Pitié…

    Je suis encore là. Du moins mon esprit. J’ai un acouphène, je n’entends rien. Je ne me souviens plus de la douleur. Mes yeux divaguent et se révulsent. Trop de lumière. Où suis-je? Je perds connaissance.

    L'ambulance est arrivée rapidement. Enfin c’est ce qu’on m’a dit plus tard. J’ai eu beaucoup de chance. Pas de commotion cérébrale. Aucune blessure grave sur le long terme. Quelques points de sutures sur mon dos, mais pas de dégâts internes. Mes organes n’ont pas explosés. J’ai eu beaucoup de chance. Vous trouvez vraiment que j’ai de la chance là? Je… J’avais une fracture au péroné et une déchirure musculaire… Le plâtre, quel jour sommes-nous? Le PL TRE! L’angoisse m’envahit. Je vis mon rêve s'effondrer sous mes yeux. Ma compétition, mon seul espoir pour devenir professionnelle! Et alors que j’ouvrais les yeux en reprenant conscience à l’hôpital du plâtre autour de ma jambe, et une poche de sang attachée à mon bras, je pleurais à chaudes larmes avant même d’avoir repris totalement mes esprits. 

    Scott t’es vraiment un enfoiré…

     

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    [Bonjour, bonjour. La suite comme promis de cette courte histoire. Deuxième chapitre des 4 avec les musiques qui vont avec. Premier chapitre ici Bonne lecture! ]

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    Chapter 2 : Why did you do this? [ https://youtu.be/rlLk_fYrvhw ]

    Je ne pouvais pas m’empêcher de penser que quelque chose n’allait pas. Tu étais différent. Pourquoi mets-tu si souvent fin à nos appels le premier en ce moment? Pourquoi réponds-tu plus lentement? Je sais que tu es occupé, que les études sont difficiles, mais quelque chose dans ta voix est différent. Je sais que je t’appelle aussi moins souvent, que j’ai refusé de venir te voir il y a deux mois parce que j’avais une compétition importante à préparer, mais… Tu es vraiment vexé? Tu ne me racontes plus autant tes journées à toi… Même quand je t’interroge. Tu fais moins de blagues au téléphone. Tu ris moins.  Tu ne me dis plus “je t’aime” aussi souvent. C’est peut-être comme ça qu’un couple vieillit. La faute aux contes de fées “Et ils vécurent heureux…”. Je n’aime pas la littérature, c’est pour ça que je fais des études scientifiques cette année. J’ai 19 ans maintenant, je suis en prépa… Et je suis tourmentée. Je n’arrive pas à me concentrer sur cette maudite tangente dans l’exercice. Me serais-je trompé sur toi Scott? Ou est-ce toi qui me trompe?

    “AHHHHH!!” je crie au beau milieu de ma chambre en me balançant en arrière sur la chaise avec frustration

    Mon stylo frappe le bureau à intervalle régulier. Comme le tic-tac du clignotant. Oui c’est un tournant dans ma vie. Ai-je trop idéalisé ce que je voulais? Les relations à distance sont-elles toutes vouées à l’échec? Devrais-je aller le voir pour m’expliquer? Non! Pour qu’il m’explique. Scott s’il te plaît parle moi… Est-ce que je me fais des idées? Est ce que tu vas juste mal? Pourquoi tu ne m’en parles pas dans ce cas? J’aimerais tant t’aider. Je veux être là pour te soutenir. Je viendrai si tu me le demandes. Je louperais les cours si tu en as besoin. Juste une fois. Mais pour toi.

    “Liu-tu-tu”

    J’ai reçu un message, je me pousse d’un coup sec sur ma chaise roulante, pour attraper le téléphone sur mon lit: “Scott<3”. J’ouvre le message avec appréhension.

    //Salut, je suis occupé ce soir, je sors faire la fête avec des amis. On s’appelle demain c’est promis :)) Je serai tout à toi. Bonne nuit, mon coeur. Je t’aime et prends soin de toi pour la compétition! Ca va marquer un super tournant dans ta vie//

    Je fronce les sourcils. Il me prévient au dernier moment. On avait convenu dans 10 minutes… Et pourquoi n’a-t-il pas mis mon prénom dans son message, lui qui se plaisait tant à l’utiliser? Je mords à l'intérieur de la joue. je suis parano et je n’arrive plus à me concentrer. Ça va faire presque un an et je commence à douter au pire moment. C’est décidé il faut que j’y aille. Je me précipite sur les trajets en train. Ce weekend il faut que je le confronte. J’ai besoin de le voir. De voir mon reflet dans son regard. Je tapote sur mon clavier en pensant à ce que je vais dire.  Je réserve un train. Mes parents seront d’accord. C’est la 5ème fois que je fais tout le tra-la-la. Ils savent que je suis débrouillarde, et ils me font confiance. Je suis une fille très responsable et un peu maniaque sur les bords. Et puis dans notre famille on a toujours été formé à avoir beaucoup de responsabilités au sein du foyer. Bon… Ce n’est pas le sujet. Scott… Il vient me voir aussi de temps en temps. Enfin… Il venait. Voilà deux mois, qu’aucun de nous ne s'est décidé. En même temps, il a beaucoup de travail, pour passer le BAC et avoir une belle mention pour obtenir les bourses, et il est rare qu’il puisse sortir et s’amuser avec ses amis. Je ne lui en veux absolument pas. J’ai moi-même parfois dit que j’étais occupée ou même trop fatiguée. Avec la compétition d’athlétisme qui arrive je dois garder un rythme de sommeil convenable. Et surtout faire attention. La fatigue augmente les risques de blessures et je ne peux pas me le permettre. Pas si près du but. Cette compétition. Si je suis médaillée j’aurais peut-être une chance de me faire remarquer parmis tous ceux du pôle espoir et intégrer un pôle jeunesse du pays. Je suis petite c’est vrai… Mais ça ne m’empêche pas d’être rapide. Et si seulement je pouvais devenir semi-pro au moins. Cette compétition peut marquer un tournant dans ma vie. C’est tellement important pour moi. Un an de préparation. Un an de difficultés, à mener une double vie. C’est ma passion. Je ne lâcherais pas. Enfin bon, il ne me reste qu’une semaine. C’est le plus dur. Et je n’ai pas besoin de me torturer l’esprit avec Scott. C’est pour ça que je veux le voir. Pour me sentir légère sur la piste. En sachant que tu penses à moi. Ça me donnera des ailes.

    — [ https://youtu.be/9CFbl2ylmcw ]

    Et c’est ainsi que le weekend arrivant je me suis précipitée chez toi après ce long et affreux voyage. Je me suis jetée dans tes bras, comme je ne l’avais jamais fait. Okay… Je suis ridicule. Mais avec toi ça ne me dérange pas. Tu semblais content de me voir. Et je crois que je n’ai jamais autant désiré quelqu’un. Mes mains se sont promenées un peu loin ce jour-là, et tu m’as poussé jusque dans ta chambre. Scott vraiment je t’aime à la folie, je crois que si tu ne t’étais pas arrêté on aurait bien pu continuer… Je crois que je ne serai plus une page blanche. Et dire que j’ai failli te donner ma première fois… 

    “Maria attends s’il te plaît…” tu murmures dans la demi-pénombre de la chambre seulement éclairée par la lumière du salon qui passe par la porte ouverte

    “Qu’est ce qu’il y a?” je réponds sur le même ton en te souriant encore émerveillée par tes mains qui me touchent

    Je t’embrasse la joue alors que tu me tiens dans tes bras dans le lit à moitié dénudée

    “On peut pas faire ça…” tu dis sombrement

    “Pourquoi? Tu es majeur depuis mars je te rappelle” je ris sans prendre conscience que tu ne me souris plus

    Tu évites mon regard et je finis par me redresser et m’asseoir sur le lit intriguée. Tu passes une main sur ton torse mal à l’aise et je détaille ton corps. Qu’est ce qu’il y a? Tu n’as pas confiance en toi Scott? Tu sais que je ne pourrai pas être déçue. Je vais partager avec toi… Qu’est ce qui te met un tel air inquiet sur le visage?

    “On devrait couper les ponts.” tu finis par lâcher sèchement, les yeux baissés sur le matelas comme si tu n’assumais pas tes propos, comme si tu n’osais plus affronter mon regard

    Le silence s’étire. Je te regarde croyant à une mauvaise plaisanterie. Scott? Scott, regarde moi. Pourquoi? les secondes passent. Une puis deux puis trois… Et aucun de nous n’ose briser le silence. Pourquoi… Pourquoi? POURQUOI?

    “Pourquoi?” je dis en séparant les syllabes lentement comme en écho à toutes mes pensées

    Tu ne réponds pas tout de suite. Puis ton visage se tend, ta mâchoire se serre et tu frappes le lit. Je sursaute. Scott tu me fais peur. Tu as beaucoup grandi… Mais tu restes un adolescent dans ta tête. Comme moi. Oui à ce moment-là nous manquions de maturité pour nous gérer nous même. Nous étions idiots.

    “J’ai… Juste l’impression que tes études sont plus importantes. Constamment. Tu me prends la tête avec ça, et tu ne fais plus attention à moi.” tu dis en crissant des dents

    Chacun croyait faire de son mieux. On faisait de notre mieux d’ailleurs sûrement, mais malgré tout ce qu’on se racontait, on avait pas parlé du plus important: ce qu’on éprouvait. Mais juste là je me demandais si tu pensais vraiment tes mots, où si c’était juste une excuse bidon pour me tromper et me lâcher.

    “Scott regarde moi” je te supplie du bout des lèvres en m'avançant un peu

    Je voulais vérifier par moi-même. Y avait-il encore un semblant d’amour dans la lueur de tes yeux? 

    “Scott” je répète avec inquiétude

    Tu regardes toujours ailleurs sur le lit. Je m’avance sur toi et je t’attrappe le menton. Tu écartes soudainement ma main rudement et tu me regardes, froidement.

    “Arrête”

    Il y a eu beaucoup de cris. A ne plus rien entendre.  Mes pleurs en comprenant que rien ne sera plus jamais comme avant. Que tu voulais vraiment tout couper avec moi. Il y a eu des coups. Beaucoup de coups, que tu as donnés sur les murs dans une explosion de colère. Tu m’as dit, que je ne pensais qu’à moi, je t’ai dit que t’étais incapable de me comprendre. Et je suis partie en jetant une veste sur mes épaules et en enfilant un short.  Ce jour-là on a dit des choses qu’on pensait pas vraiment. Parce qu'on s’aimait. Parce que c’était trop dur d’être séparés. Parce que tu croyais que je te prenais pour un simple jeu, parce que je croyais que tu me trompais… On aurait pas dû. Moi qui comprenait si bien tes crises de colère, je n’ai pas su gérer celle-ci. Ta jalousie et ta peur d’être abandonné. Mon égoïsme, mon arrogance, et mon manque de tact. Voilà ce qui nous a détruit. Je ne sais pas combien de temps je suis restée assise dans les escaliers en soutien gorge avec tout juste une des tes vestes que j’adorais pour me couvrir.

    Puis finalement tout est redevenu plus calme, quand j’ai décidé de revenir à l’appartement. Tu m’as regardé faire mes valises sans rien dire. Tu n’as pas cherché à me retenir. Tu savais que tu étais en tort. Enfin en tout cas c’est comme ça que je le voyais. Tout comme toi tu croyais que c’était seulement de ma faute. Que je faisais exprès de me servir de ta dépendance émotionnelle pour jouer avec toi, quand je t’aimais vraiment. Ton visage entre tes mains assis sur le canapé tu ne m’as même pas regardé.

    Ce fut une des nuits les plus longues de ma vie. Ahhh….

     “Je suis désolée Scott, mais je ne peux pas gérer tes crises de gosse”. C’est ce que j’ai dit avant de claquer la porte le lendemain, et que le silence que j’aime tant d’habitude soit devenu pesant sur le palier. Le goût de la trahison par quelqu’un que l’on a si profondément aimé, blesse… Énormément. Je ne me souviens pas d’avoir arrêté de pleurer avant un bon moment…

     

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    [N'hésitez pas à me faire savoir vos avis]

     


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    [Bonjour, j'hésite à vous poster la suite du projet que j'écris à cause du plagiat évidemment. Ne vous inquiétez pas bientôt je mettrais de petits extraits ça évitera ce genre d'histoires à priori. En attendant (parceque ça fait longtemps) je vous poste le premier chapitre (il y en a 4) d'un personnage de RP que j'ai. Voilà j'espère qu'il vous plaira]

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    Chapter1: You were the only one [Musique qui va avec : https://youtu.be/w-ZIBAbkPdI ]

    “Maria…”

    Mon prénom résonnait contre les murs beiges de ma chambre. Je ne me lassais pas d’écouter ce vocal, à plat ventre sur mon lit. Je ne me lassais pas d’écouter ta voix. Ah ta voix. Je l’aime. En tout cas je l’aimais. Je cliquais en boucle sur le bouton play et je poussais un soupir à chaque fois qu’il se finissait laissant quelques secondes d’intervalle avant de le remettre. Je l’aimais, mon prénom. Et seulement dans ta bouche. J’imaginais tes lèvres se serrant sur le “M” ta langue avaler doucement le “r” de ton accent anglais, et le secret de ce qu'était alors ton amour, sur le dernier “a”.  Tu m’aimais. Enfin je crois… J’attends la suite du vocal… Tu déglutis, laissant une pause entre tes mots. Le silence est doux. Tu prends une inspiration distincte.

    “...Tu es la plus belle des femmes.”

    Argh.

    J’enfouis mon visage dans le coussin en rougissant. Et toi tu rigoles. Le vocal s’accélère. Je suis vraiment idiote.

    “Je t’aime, on se revoit bientôt. D’ailleurs faudra que je te rende la veste que tu as oublié chez moi. Je vais finir par croire que tu oublies des choses chez moi exprès, pour te donner une bonne excuse pour revenir, hahaha…”

    C’est vrai. C’est vrai. Je ne suis pas quelqu’un de distraite et désorganisée habituellement. Mais il semblerait que tu me fasses changer toi. Tu me fais rêver. Tu me rends distraite. Tu changes mes idées et tu me fais même oublier la pression des compétitions. Non je n’ai pas fait exprès, même si j’en serais capable. Je t’aime tellement après tout. Je serre mon coussin entre mes mains.

    “Enfin bon. J’espère que ta journée s’est bien passée, et que tu ne stresses pas trop pour ta compétition, ma belle. J’aimerais beaucoup être là pour t’encourager… Je suis certain que tu vas réussir de toute façon! Appelle-moi vers 19h j’ai demi-heure si tu veux avant de partir à l’entraînement de hockey.”

    Je décolle un peu mon visage du coussin et observe l’audio s’écouler.  Oui ça va, ma journée a été superbe. Tu me donnes tant de courage. J’ai tellement hâte de t'appeler, je n’y manquerais pas. Si tu savais comment je pense à toi. Même loin de toi, beaucoup de choses me font penser à toi. Toi, toi, toi. 

    “Bon, à plus tard…”

    Je le sens hésiter dans son audio. Je sais ce qu’il va dire mais je ferme les yeux comme pour me souvenir de la première fois que je l'ai écouté.

    “P-S: Moi aussi j’aime bien quand t’oublies les choses”

    Tu l’as dit rapidement. Comme si tu ne voulais pas l’admettre. Tu es têtu. Un peu comme moi. Tu m’arraches un sourire. Je t’aime. J’ai 18 ans, tu en as 16 et bientôt 17… en mars. J’habite à San Antonio, tu habites à Colorado Springs… Tu es mon premier amour. Je sais qu'on me dit souvent que 18 ans c’est tard pour tomber amoureuse pour la première fois. Mais je ne me suis jamais intéressé aux garçons avant.... Et alors? J’ai voulu attendre… Même si parfois je me sens un peu perdue. Il est plus jeune aussi. On me critique souvent pour ça d’ailleurs. Mais Scott était tout ce que j’avais toujours voulu chez un partenaire. Il était gentil et protecteur, mon dieu qu’est ce que j’aimais ça chez lui… Il était généreux et avait un grand sens de l'humour pour m’arracher mes plus beaux sourires quand je boudais à cause des aléas de la vie. Et puis il était beau… Ah ses lèvres. Je les ai goûtées si peu de temps, si peu de fois. Mais leur absence ne les rend que plus attrayantes. Scott… Je l’ai rencontré pendant l’été… Et il est parti pour ses études en septembre. Comment le retenir alors qu’on se connaissait que depuis deux mois? Et puis, mettre en jeu sa scolarité pour de l’amour? Ce n’était pas raisonnable. Cependant… C’est en me quittant qu’il m’a avoué ses sentiments. 

    On a décidé d'essayer une relation à distance. Je discute avec lui tous les jours ou presque. Parfois il m’envoie un colis, et je lui écris des lettres d’amour.  Je ne suis pas très littéraire à la base, mais il faut croire que tu m'inspires tout. T’es mignon. Je me retourne pour regarder le plafond. Je l’aime désespérément, mais j’avoue que je me suis toujours concentrée sur mes compétitions. Mais je lui donne tout ce que je peux…. Ah… Depuis on ne s’est revu que deux fois, et voilà un an que nous sommes séparés… Je rêve les yeux ouverts de te revoir Scott. Je coule un regard vers mon bureau, mes devoirs m’attendent. Allez, il faut que je finisse correctement l’année… Je me lève et appuie sur la touche du vocal.

    “J’ai passé une bonne journée mais les cours étaient longs! C’est gentil de croire en moi et… Je n’ai pas fait exprès d’oublier, petit imbécile. Qu’est ce que je peux y faire si tu me déconcentres tout le temps, quand je fais mes valises dans l’espoir que je reste?”

    Je souris fière de moi. Je ne me laisserais pas paraître décontenancée aussi facilement. Je regarde le vocal que je viens d’envoyer. Puis je fais un nouveau vocal.

    “Moi aussi je t’aime Scott, beaucoup même, on se parle à 19h”

     

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    [N'hésitez pas à me faire savoir que la suite vous intéresse]

     


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