• Maria Diaz #3

     

    [Salut, salut, alors voilà le chapitre 3. L'avant dernier de cette histoire de personnage de RP. Si tu n'as pas lu les deux premiers je t'invite à lire ici: Chapitre 1  Chapitre 2 Bonne lecture. ]

     

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    Chapitre 3: You destroyed my dreams [ https://youtu.be/2AStoDxz7qY ]

    “Allo?”

    Je réponds au téléphone. Il est jeudi 18h je rentre des cours. Je devrai sortir courir. Je dois m’entraîner une dernière fois. C’est Scott qui m’a appelé. Argh. J’ai ma compétition samedi. Je suppose qu’il veut quand même faire semblant qu’il s’intéresse encore à moi. Pourquoi j’ai répondu? Ah je ne sais pas, je ne réfléchis pas. Quand est-ce que je vais réfléchir avant d'agir?

    “Je ne pensais pas que tu répondrais…” fait la voix à l’autre bout du fil en prenant une inspiration surprise avant de parler

    Je ne réponds pas à cette phrase. Je n’ai pas envie d’être complaisante ou bienveillante. Mon regard se durcit comme en colère. Mais au fond je suis triste. Heureusement que les rues d’ici sont plus ou moins désertes. Sinon je crois que je fusillerais sur place le premier passant. Ta voix me fait mal. Cette voix. Celle que j’ai tant aimé. Je ne veux même plus entendre mon prénom sur ta langue fourchue. Tu me dégoûte Scott.

    “Je sais que tu as ta compétition demain. Elle est très importante pour toi… Je te souhaite du courage, Maria, et j’espère que ton talent se fera remarquer… Vraiment” tu me rappelles d’une voix douce et hésitante

    Nouveau blanc. Arrête Scott, ça ne sert à rien. Ta voix m’envoûte mais ça me fait mal. Je n’arrive pas à oublier. Arrête de parler, ta voix me blesse. Ton visage me revient en tête. Tes sourires, tes yeux que je croyais amoureux, tes fossettes, les plis de ton visage. Tais-toi Scott, tais-toi!

    Je n’arrive pas à raccrocher. Ma main tremble. J’ai peur de toi. Et je ne sais pas pourquoi je réponds tout juste dans un souffle:

    “Merci” 

    Je t’aime encore. Je n’y arrive pas. Je t’aime, je t’aime. Autant que je te déteste. J’entends un souffle à l’autre bout du téléphone alors que je m’arrête au feu rouge. Je suis trop gentille. Je ne devrais pas… Mais… Scott… Il reprend la parole:

    “Je suis désolé” j’entends comme si la voix était lointaine

    N’en parle pas, Scott arrête. Pourquoi tu reviens sur ta décision? Tu n’avais pas été catégorique? eh bien c’est à mon tour d’être blessante. Je me fiche de passer pour la méchante maintenant. Je ne te donnais pas assez d’attention, eh bien tu n’en auras plus du tout. J’aimerais te dire tes 4 vérités en face mais je n’y arrive pas. Si tu savais… J’ai loupé le lundi, le mardi et même le mercredi en cours. Je n’ai fait que pleurer quasiment. Même sans larmes je pleurais. Et je ne pouvais même pas sortir courir longtemps, pour me changer les idées, car je devais me reposer pour la compétition. Je te hais. Ça ne pouvait pas arriver à un pire moment.

    “Je sais” je réponds pourtant les dents serrés et les yeux déjà pleins de larmes

    Je devrais raccrocher et ne plus jamais y penser. Je ne vois plus très bien avec les larmes. Je devrais te bloquer non? Pourquoi je n’y arrive pas? Je ne peux pas m’y résoudre. Même après m’avoir brisé, il me tient encore en cage. Je suis enchaînée. J’ai tellement investi dans cette relation… Du moins j’en avais l’impression. Comme lui d’ailleurs. Mais ça j’étais incapable de le voir. Trop focalisée sur ma petite personne.

    “Ecoute. Je suis désolé j’ai pété un plomb c’est vrai, mais j’ai pas pensé tout ce que j’ai dit, j’étais pas bien ce jour-là…” tu dis de manière plus sérieuse, plus nerveuse, plus rapide

    Bien sûr. Je souris en travers. Cette fois s’en est trop. Ça ne passe pas… Le feu passe au vert et je traverse. Ne dis plus mon prénom comme s’il t’importait.

    “Menteur! Tu n’es qu’un menteur! Comment peux-tu dire ça, quand tout ce temps tu étais sûrement plongé dans les bras d’une autre!? Sinon pourquoi m’avoir quitté? Ose me dire que ne me trompais pas? Elle t’a lâchée? Et tu reviens me parler?” j’éructe d’une seule traite les mains tremblantes

    Je n’arrête pas de crier à moitié. Je suis frustrée. Je ne veux pas croire à autre chose. Je me voile la face, je ne veux rien écouter. Tu ne me trompais pas je le sais. Tu m’as dit que tu ne voulais plus de moi, alors je me donne une raison de ne plus vouloir de toi. Il n’y a personne dans la rue de toute façon, et je m’en fiche si le voisinage m'entend. J’ai trop de haine en moi.

    “Je te déteste autant que je t’ai aimé! Mais c’est fini! Laisse moi tranquille main-...” je continue de crier avant que de la lumière à ma gauche m’interrompe brusquement

    Des phares, un crissement de pneus, et je ne sens plus rien. Une voiture m’a-t-elle percutée? Pourquoi a-t-elle grillé le feu rouge? Je sais bien qu’il n’y a pas grand monde, mais ne m’a-t-elle donc pas vu? Le sort semble s’acharner sur moi.

    Tu n’aurais pas dû m’appeler. Non. Je te déteste. Tu as tout détruit. C’est de ta faute. Je n’ai pas été attentive? Scott, tu m’as toujours rendue distraite. Je te déteste. Tout ça c’est parce que tu ne voulais plus de moi. Mon amour ne te suffisait-il donc pas?  Qu’ai-je fait pour mériter cela? A l’aide. A l’aide. 

    Je suis par terre, je sens seulement le sol froid contre mon bras et mes jambes. J’ai si mal. Tellement mal que je ne sais pas où j’ai mal. Je ne peux pas bouger. Je vois rouge. Il a du sang autour de moi? Je ne vois rien. AHHHHHHH. Suis-je déjà morte? J’ai mal pitié, j’ai tellement mal… Pitié…

    Je suis encore là. Du moins mon esprit. J’ai un acouphène, je n’entends rien. Je ne me souviens plus de la douleur. Mes yeux divaguent et se révulsent. Trop de lumière. Où suis-je? Je perds connaissance.

    L'ambulance est arrivée rapidement. Enfin c’est ce qu’on m’a dit plus tard. J’ai eu beaucoup de chance. Pas de commotion cérébrale. Aucune blessure grave sur le long terme. Quelques points de sutures sur mon dos, mais pas de dégâts internes. Mes organes n’ont pas explosés. J’ai eu beaucoup de chance. Vous trouvez vraiment que j’ai de la chance là? Je… J’avais une fracture au péroné et une déchirure musculaire… Le plâtre, quel jour sommes-nous? Le PL TRE! L’angoisse m’envahit. Je vis mon rêve s'effondrer sous mes yeux. Ma compétition, mon seul espoir pour devenir professionnelle! Et alors que j’ouvrais les yeux en reprenant conscience à l’hôpital du plâtre autour de ma jambe, et une poche de sang attachée à mon bras, je pleurais à chaudes larmes avant même d’avoir repris totalement mes esprits. 

    Scott t’es vraiment un enfoiré…

     

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